Faut-il cesser de porter des talons ?

Le talon a pris depuis le XIXème siècle l'habitude d'habiller le pied des femmes. Il termine la silhouette comme le tracé du crayon sur l'esquisse du styliste : pointu, élancé, précis. D'abord véritable objet d'art, il s'est peu à peu transformé en objet de fantasme où la cambrure d'un pied étroit rappelle à sa position lors de la jouissance. Il devient alors obligatoire pour les femmes, officieusement ou officiellement, pour paraître au monde et pour, peut-être, espérer faire porter sa voix à l'oreille d'un homme. Mais le talon n'est-il qu'affaire du désir porté par le regard viril hétéronormé ?

départ vers nulle part

laisse, laisse, se dit-elle, pousser tes ailes et goûte à ce jus mirobolant, potion empoisonnée qu'une femme a un jour engendré. rêve solitaire et endurci, rêve d'un amour insulaire sous le soleil tapant, d'une vie libre hors des fonctions. laisse, tourner les verres, tourner la vie à la mort car on ne compte nos jours que pour leurs regrets. trop tard.

la fame, nouvel attrait du pouvoir

"Entre discours d'acceptation de soi, de libération du corps féminin et de sa sexualité, et stigmatisation d'un désir monomorphique, de la beauté et de ses attributs, le fil est mince. Et les gouffres en-dessous de lui, immenses.  La fame des réseaux sociaux est un outil de pouvoir qui peut être dangereux. Ces comptes dévoilent toute la bipolarité de ce phénomène mondial dont l'impact sur les jeunes générations est à double tranchant."

héroïnes : jeune fille à la perle

Jeune fille à la perle. Une fois peinte, maintes fois observée. Dans ton cadre tu demeures, impassible, calme, soumise aux lois des voyeurs, farouches animaux blessés. Tu es une curiosité hypnotisante, toi qui détiens le pouvoir magnétique des êtres obsédants. Figée derrière ta glace, tu demeures. On a fait de toi une muse, une idole, une femme sans nom, une femme fantasme.

la mode a-t-elle tué l’amour

  L’amour est mort entre tes bras Te souviens-tu de sa rencontre Il est mort tu la referas Il s’en revient à ta rencontre Encore un printemps de passé Je songe à ce qu’il eut de tendre Adieu saison qui finissez Vous nous reviendrez aussi tendre Vitam Impendere Amori, Apollinaire Printemps 2018 : celle qui [...]

intemporelle

  Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues.  Quelques vers de Paul Verlaine, Mon rêve familier. La suavité de ses mots, les consonances qui résonnent incessamment dans nos têtes : il évoque ici le temps, [...]