une série de quatre vidéos, entre mots et images, qui conte une idylle adolescente à l’heure où le soleil décline et l’automne approche
« genèse
le printemps des chairs tendres voit le jour et mord les peaux à découvert. dehors, le soleil au zénith. le corps s’échauffe, bientôt transi de ses faces écarlates. feu de nos gênes contre eux-mêmes, pâle objection d’un temps contraire, biologie astrale de nos chromosomes alignés : nous sommes –
nous devenons. et entre temps, nous résistons.
contre l’épiderme douloureux des mutations qui nous déchirent, contre l’échappée du temps en fuite
nous sommes les fractures de nos corps, chrysalides fantasques, déchirées
qu’un bout de peau froid
aporie d’un corps imbécile,
tu vois, fruit des entrailles de la terre
tristesse du temps qui tonne sur les organes
beauté des adolescences édulcorées
tu vois, l’enfance regrettée devant mon reflet que tu as brisé – comme un miroir éclaté
tu porteras le poids de ces sept années – déchues
silhouette courbée des hontes et de dégoût
de n’être plus personne
overdose de métamorphoses dénaturées
tu vois, évanouie, envolée »
Amélie Zimmermann