ÉTÉ INDIEN #2

une série de quatre vidéos, entre mots et images, qui conte une idylle adolescente à l’heure où le soleil décline et l’automne approche

 

« genèse

le printemps des chairs tendres voit le jour et mord les peaux à découvert. dehors, le soleil au zénith. le corps s’échauffe, bientôt transi de ses faces écarlates. feu de nos gênes contre eux-mêmes, pâle objection d’un temps contraire, biologie astrale de nos chromosomes alignés : nous sommes – 

nous devenons. et entre temps, nous résistons. 

contre l’épiderme douloureux des mutations qui nous déchirent, contre l’échappée du temps en fuite

nous sommes les fractures de nos corps, chrysalides fantasques, déchirées

qu’un bout de peau froid

aporie d’un corps imbécile, 

tu vois, fruit des entrailles de la terre

tristesse du temps qui tonne sur les organes 

beauté des adolescences édulcorées 

tu vois, l’enfance regrettée devant mon reflet que tu as brisé – comme un miroir éclaté 

tu porteras le poids de ces sept années – déchues

silhouette courbée des hontes et de dégoût

de n’être plus personne

overdose de métamorphoses dénaturées  

tu vois, évanouie, envolée »

Amélie Zimmermann

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